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Le blog de Blang

13 février 2023

recherche personne

Bonjour,

Quelqu'un se reconnait-il ? En 2004 (octobre ?), j'avais pris quelques photos de vous dans un train. Je devais vous les envoyer, mais j'ai perdu votre adresse mail. Contactez-moi si vous vous reconnaissez. Cordialement

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27 juillet 2005

Blang déménage

Dans quatre jours, je rends mon modem, je romps mon contrat avec France Cité Vision.
Ils ne desservent pas ma nouvelle rue. Ils étaient les seuls à ne pas m'obliger à posséder un téléphone fixe.
Je ne sais pas où aller maintenant. Je vais donc vivre quelques temps sans Internet.
Vivre sans vos blogs, aussi ...
Qu'adviendra-t-il du blog de Blang ? Je ne sais pas ...
Le garderont-ils au chaud ? Tout s'effacera-t-il ? Mystère ...
Allons, aucune importance ... Mon blog n'était que du blabla ...

22 juillet 2005

Nelly Olin ? Qui est-ce ?Un point de vue à cette

Nelly Olin ? Qui est-ce ?

Un point de vue à cette adresse ...

http://vetogarges.free.fr/bilan_olin.htm

19 juin 2005

REPORTAGE LIBRE à partir d'un spectacle de rue de la compagnie Royal de Luxe volet III

                           
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L'europe est en panne. Mais qu'est-ce qu'on va devenir ?


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Oui. Qu'est-ce qu'on va devenir ?


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Mais ... qu'ont-ils fait ?!


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Il y avait tant d'espoir ...


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... et maintenant ? Par où faut-il aller ?


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Nous, nous voulions ...


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... entendre moins parler d'argent ...


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... entendre moins parler d'église ...


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... nous voulions plus de social, plus d'équité ...


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... et puis ... nous rêvions de mieux pour les femmes.


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Nous rêvions ...


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... d'une europe ...


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... qui ...


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... nous éblouisse ...


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... d'une europe ...


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... top modèle ...


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Nous voulions une europe ...


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... qui nous émeuve ...


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... qui nous aime ...


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... qui nous enchante ...


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...


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... une europe avec les pieds ...


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... sur terre ...


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... avec la tête dans les étoiles ...


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nous rêvions

18 juin 2005

REPORTAGE LIBRE à partir d'un spectacle de rue de la compagnie Royal de Luxe volet II

            

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   Cette jeune fille ...


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... c'est l'europe ...


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... elle dort encore ... elle ne peut pas se réveiller ...


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... parce qu'ils ont dit ... Non !


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L'europe est en panne ...


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... les européens sont à genoux ...



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... on observe ...


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... on palabre ...


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... on agit ...


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... mais rien n'y fait ...


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... on n'avance plus.
Pour combien de temps ?


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17 juin 2005

VOYAGE A AMIENS reportage libre à partir d'un

             

VOYAGE A AMIENS

reportage libre à partir d'un spectacle de rue
créé par la compagnie Royal de Luxe

Les pirates sont exclusivement responsables des conséquences de leur piratage

                               
                                      volet I

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C'est quoi, ce bordel ?


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C'est sûrement un coup des nonistes ...
Vous voulez que je demande du renfort ?



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Non, laissez ... le pachiderme a l'air pacifique ...

D'ailleurs, j'aperçois un ouiouiste dans la foule ...


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je suis ouiouiste, je ne m'en cache pas ...


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Mais qu'est-ce que c'est ?
Une métaphore de l'europe ?


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Allons voir ...


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Européen ? Evidemment ...


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... avancer d'un pas sûr ...



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... vers la modernité ...



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... avoir une défense ...


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... forte ...


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... manger ...



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... à sa faim ...



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...   ne pas avoir peur que le ciel
nous tombe sur la tête ...


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... pouvoir dormir sur ses deux oreilles

16 juin 2005

MAT INTERVIEWE GABMat - Gab, tu es un ouiouiste

   
MAT INTERVIEWE GAB


Mat -
Gab, tu es un ouiouiste ...

Gab - Déjà je me sens insulté par ce vocable. Comme quoi, hein, les ouiouistes n'en ont pas le monopole, des insultes ...

Mat - À ton avis, maintenant que le Non est passé, que doivent faire les nonistes ?

Gab - Nonistes oui, onanistes non !

Mat - C'est à dire ?

Gab - Maintenant, la balle est dans le camp des nonistes. J'attends des propositions concrètes, pas des plans sur la comète !

Mat - Policier, qui a voté Non, propose un grand referendum européen après les consultations successives dans chaque pays. Qu'en penses-tu ?

Gab - Voilà justement un genre de plan sur la comète. Les nonistes ne sont pas sérieux. C'est tout ce qui peut faire leur charme, d'ailleurs. Parce que les nonistes sérieux...

Mat - Les nonistes européens pensent que c'est ce projet de constitution qui n'était pas sérieux. Ils pensent aussi qu'il n'est pas juste de dire « la balle est dans leur camp ». Sont-ils seuls responsables de la situation d'aujourd'hui ? Ne sont-ce pas les ouiouistes qui les ont obligés à dire Non à un texte qui leur semblait dangereux ?

Gab - Ah oui . « le plombier polonais » ...

Mat - Monsieur Bolkestein a lancé cette idée de la peur du plombier polonais qui viendrait, selon les nonistes, voler le pain des français, soit disant. Alors que les nonistes européens avaient simplement peur qu'on ne propose pas tout à fait la même europe à tous les plombiers d'europe.

Gab - J'ai fait une recherche sur internet, à propos du plombier polonais. C'est bien De Villiers, ou du moins le RPF, qui en a parlé en premier... Il semble qu'il ait parlé aussi de l'architecte letton, avec moins de sucès. Pour les nonistes de droite, c'est clair, le plombier polonais vient voler le pain de nos arabes. Pour les nonistes de gauche, ça parait plus obscur, je n'ai pas très bien compris, il faudrait qu'ils expliquent calmement...

Mat - Policier propose de retravailler le texte avant ce grand référendum européen. Le retravailler dans le sens du social (droits au logement, au travail, ...) et du moral (les questions de mariage et de divorce ...). Il dit que si on avait consacré autant d'énergie et de temps à ces questions qu'on en a consacré à la question économique (Maastricht, etc), et bien nous n'en serions pas là aujourd'hui.

Gab - Oui, nous n'en serions pas là aujourd'hui si ... Il parait que 60% des français regrettent le franc ! Les buralistes ont appelé à voter Non, parce que de l'autre coté des frontières le tabac est moins cher !
Il faudrait rétablir les douanes, les octrois, empêcher que le maraîcher breton vienne faire de la concurrence déloyale au maraîcher alsacien !

Mat – Tout ça, c’est de l’économie …

Gab - Pour ce qui est des politiques sociales et sociétales, elles sont pour l'instant du ressort des États. Avec le TECE, on faisait un pas en avant dans la direction européenne. Ben, ça n'a pas plu...

Mat - Ça me rappelle une phrase (je crois qu'elle est de Giscard, alors qu'il était encore jeune président de la république française). C'était quelque chose comme : "La France est au bord du gouffre. Elle doit faire un grand pas en avant" ...
Mais, dis-moi, certains murmurent que le Oui ne nous aurait pas évité l'europe de Blair. Tu partages ce point de vue ?

Gab - Ce qu'il y a de sûr, c'est que les français vont être obligés d'en rabattre, avec leur modèle social, qui fait rigoler tout le monde ...
D'une manière ou d'une autre, on ne va pas éviter des remises en cause douloureuses ...

Mat – Oui. Mais tu ne réponds pas à ma question, là …

Gab - Pour ce qui est de l'europe de Blair, je pense qu'on est maintenant moins bien placé pour défendre le modèle social français, qui parait avoir bien du plomb dans l'aile... Voir les ultimes susauts de la politique chiraquienne... Ça se pourrait bien qu'on la regrette, dans un proche avenir (2007)...

Mat – Tu verrais bien Fabius comme chef de file d'une gauche démocratique et réunifiée ?

Gab - Ah celui là ! Je l'ai vu à la télé, certes il est habile, mais est-ce que ça suffit ? C'est lui qui avait parlé de plan B, maintenant il reconnait qu'un tel plan n'existe pas, mais qu'il faut quand même reprendre les négociations, ce qui ne mange pas de pain... Après il a dit, je le jure, que la première partie du traité, elle était pas si mal, la deuxième, bien, mais que la troisième, quelle horreur !
Résultat : les parties I et II sont rejetées, et on garde la partie III, gravée dans le marbre ! Comme chef de file des nonistes, oui, il s'impose !

Mat - Evidemment. Mais au moins la troisième partie, on la garde sans nos voix. Tu crois qu’on va être obligés de casser le marbre à coup de burin ? Et tu crois que c’est Marie-Georges Buffet qui va le faire ?

Gab - Oui, le problème, c'est la révolution dans un seul pays (il y avait ce fantasme dans la campagne du Non, "la France de 1789", rouler légèrement le "r" s'il vous plait), ou bien le compromis avec 24 pays.
Pour la révolution, ça va être compliqué, le PCF et les trotskistes ont quelques raisons de se détester. Il reste la possibilité de l' " homme providentiel ". On sait ce qu'on peut en penser...

Mat - La femme ... La femme providentielle, peut-être ...

30 mai 2005

MAT INTERVIEWE LULU L'Europe n'a pas d'odeur ...

       

MAT INTERVIEWE LULU


L'Europe n'a pas d'odeur ...


Mat - Lulu, toi,  au lendemain du 29 mai, tu te sens comment ?


Lulu -
Oh ben tu sais, dans les champs, c'est toujours la même odeur ...  mais je prends des douches ...

Mat - Non ... je parlais de l'Europe, du référendum ... pour ou contre le Traité Constitutionnel ...tu sais  ...

Lulu - Ah ...

Mat - Ton sentiment, Lulu, c'est quoi, au lendemain de la victoire du Non ?

Lulu - Moi, je suis rodé maintenant ... je vote sans rechigner du côté de ceux à qui je ne serrerais pas la main dans la rue  ... Je suis calme ... ni gai ni triste ...

Mat - Ça ne te gêne pas, tous ces Non qui n'ont pas les mêmes raisons ?

Lulu - Si, bien sûr. Je n'aime pas par exemple quand la dame, celle qu'on m'a dit comme quoi qu'elle priait avant les séances à l'Assemblée ou au ministère, tu sais ... enfin, je n'aime pas quand elle dit qu'elle est fière des français, de leur vote libre ... moi, je ne suis pas fière d'elle si c'est vrai qu'elle prie avant les séances des réprésentants du peuple ...

Mat - Et comment réagissent les gens autour de toi ?

Lulu - Alors là, autour de moi, c'est étrange ...
Par exemple, ce week-end, en Normandie, j'ai rencontré un type sur la plage ... il disait Non Non Non Non en marchant ... et entre chacun de ses Non il disait : "bientôt je serai Président de la République" ... Je m'approche, je lui dis : Y'en a déjà un" ... Alors, il part en criant : "alors, je serai roi d'Europe" ... Etrange non ?

Et en rentrant chez moi, le soir, j'ai entendu les voisins du dessus qui fêtaient la victoire du Non ... ils ont ouvert le champagne ... En face, d'autres voisins avaient improvisé un mini feu d'artifice ... Etrange, non ?
"Pourvu qu'ils entendent cela ..., pourvu qu'ils entendent ces réactions ..." me disait une autre voisine ... Mais moi, ça m'inquiète, parce que personne n'a parlé dans les media des réactions de mes voisins ...

Mat - Et les media, justement ?

Lulu - Bô, pour parler des media, il faudrait un autre interview ...
J'entends beaucoup de choses, ... des lapsus, ... des gens qui se réjouissent à tort ou se renient, d'autres qui tournent leur veste ...

A la radio, par exemple, des types (entre eux, ils s'appellent comme ça : "ppsss ..",  "ppsss ..") disaient "bon d'accord on n'a qu'à se réconcilier, s'aimer comme avant, fonder une grande famille ... les français (de gauche) attendent cela ..."
On entend beaucoup ça ... Les français attendent cela ... ceci ...

Mat - Certains disent aussi que les nonistes de gauche ont servi la cause de la droite anti-européenne, la cause des nationalistes ...

Lulu - Et bien non ... La question portait sur un texte indigeste ... pas sur l'existence de l'Europe ... Les français anti-européens se sont trompés de vote ... On ne devrait même pas parler d'eux, sauf pour dire qu'ils ont servi la cause du Non européen ...

Mat - Et les français dans tout ça ?

Lulu - Je crois que ce référendum vient de détruire un concept ... Je crois qu'on ne peut plus désormais parler "des français" ... les français en tant qu'entité viennent de procéder à leur auto-destruction ... pschttt ...
Je crois que ce référendum montre clairement qu'en France, aujourd'hui, il y a un peuple majoritairement européen ...
Il nous faut maintenant reparler du texte indigeste ... reprendre le débat ...
Comprendre le Non européen
de gauche français ...
Comprendre aussi le Oui européen français toutes tendances confondues ... il est surprenant qu'on ne s'étonne pas davantage de ce Oui-là...

Mat - Tu gardes espoir ?

Lulu - Oui et non.
Oui parce que je fonde l'espoir que désormais le 29 mai soit jour férié en Europe.
Non, parce que je ne vois pas bien aujourd'hui comment nous allons pouvoir éviter la Guerre Civile ...

Mat - Guerre Civile ... heu ...française ou européenne ?

30 mai 2005

MAT INTERVIEWE MATOUXXX IL FAUT DISSOUDRE LE

      

MAT INTERVIEWE MATOUXXX

IL FAUT DISSOUDRE LE PEUPLE !

Mat - Fabius, Emmanuelli, Mélanchon, qui est le vrai noniste ?

Matouxxx -
Le vrai noniste est une noniste ; c’est une femme !!!

Mat - Le Oui de droite n'est pas passé. La France est-elle à gauche ?

Matouxxx - Euh non je ne pense pas… la France c’est au fond du couloir à droite.

Mat - Le discours est maintenant national dans presque toutes les bouches. Les français se sont trompés d'élection, encore et comme d'habitude ?

Matouxxx - Tout à fait. D’ailleurs peut-on faire confiance à un peuple qui coupe la tête à ses dirigeants ? je vous le demande…

Mat - On dit que les femmes, les athées et les vagabonds sont les grands gagnants de ce référendum. Qu'en penses-tu ?

Matouxxx - Non, tout le monde est perdant, d’ailleurs vous avez vu, il pleut des crapauds depuis hier soir et le jour ne s’est pas levé ce matin…… le chef de l’état n’a qu’une solution aujourd’hui : il doit dissoudre le peuple !

28 mai 2005

Ouiouistes et nonistes : derniers échanges une

      

Ouiouistes et nonistes : derniers échanges


une dernière analyse du traité faite par Raoul Marc Jennar


REFUSONS CES CHAINES QU’ON VEUT NOUS IMPOSER

Depuis le mois de septembre, de Perpignan à Bayonne, de Toulouse à Valenciennes, de Brest à Grenoble, de Bordeaux à Besançon, j’ai donné plus de 125  conférences. Je n’ai pas parlé de la Constitution, je l’ai montrée. Ceux qui sont venus ont pu au moins lire les articles que je leur ai présentés.

Je ne parle pas au nom d’un parti, ni même d’une association. Je m’exprime comme un simple citoyen qui porte la voix de ses semblables, de celles et de ceux que j’ai rencontrés dans nos villages et nos faubourgs, dans nos hameaux et nos quartiers qui, spontanément, se lèvent partout pour rejeter les chaînes qu’on veut leur imposer.

Il y a, au moins, cinq raisons de dire « non » le 29 mai. Au moins cinq.

1. Je suis contre ce traité auquel on donne la force d’une Constitution, parce qu’une Constitution, c’est un texte court, précis, accessible au plus grand nombre. Une Constitution, c’est un texte qui rassemble.

On nous demande de dire « oui » à un texte de 448 articles qui exigent en plus la lecture de 440 pages d’annexes pour être interprétés valablement.

On nous demande de dire « oui » à un texte confus, un texte qui ne définit pas un certain nombre de concepts, un texte dont certains articles sont contredits par d’autres ; un texte qui n’a pas simplifié les traités existants et qui n’a pas simplifié les institutions existantes.  On nous demande de dire « oui » à un texte d’une complexité telle qu’il est bien souvent incompréhensible. Enfin, on nous demande de dire « oui » à un texte qui provoque, dans plusieurs pays d’Europe, des déchirements profonds.

Comment peut-on accepter une Constitution de 448 articles ?

Comment peut-on se reconnaître dans un texte confus et contradictoire ?

Comment peut-on dire « oui » à quelque chose qu’on ne comprend pas ?

Comment peut-on soutenir un texte qui divise ?

2. Je suis contre ce traité à propos de l’Europe parce qu’il renie les valeurs nées en Europe :

- c’est en Europe qu’est né le principe de laïcité ; la Constitution ne le consacre pas ; elle reconnaît les Eglises ce qui lui permet de les subventionner ; elle permet la manifestation des opinions religieuses dans les espaces publics ;

- c’est en Europe que fut arraché – et à quel prix ! – le principe : « tous les pouvoirs émanent du peuple » ; ce principe fondateur de la démocratie n’est ni inscrit, ni mis en œuvre dans ce traité ayant force de Constitution ;

- c’est en Europe qu’on a établi les caractéristiques principales de la démocratie : séparation des pouvoirs, contrôle parlementaire du pouvoir exécutif. Le texte qu’on nous demande d’accepter organise la confusion des pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif. Il constitutionnalise ce qu’on appelle, depuis près de 50 ans, le « déficit démocratique européen » : la Commission, qui n’est pas issue du suffrage universel, conserve le monopole de l’initiative législative ; l’institution suprême de la décision européenne, le Conseil des Ministres, n’est comptable de ses choix politiques devant personne, ni devant nous, ni devant ceux que nous élisons à l’Assemblée nationale ou au Parlement européen ;

- c’est en Europe que furent arrachés, au prix de luttes politiques et sociales extrêmement dures, les droits collectifs, ces droits sociaux qui organisent la solidarité dans une société de liberté ; ce que la Constitution et la loi françaises ont consacré, ce qui se trouve aussi dans les Constitutions et les lois de très nombreux pays d’Europe, ce qui se trouve enfin dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le droit à l’éducation et à la culture, le droit à la santé, le droit au travail, le droit au logement, les droits à prestation, aucun de ces droits, mis à part le droit à l’éducation et à la culture, n’est consacré dans cette Constitution bâtarde qui se contente de nous concéder la permission de travailler ou qui se limite à « reconnaître et respecter » ce qui existe dans les Etats sans le prendre à son compte ; je défie les dirigeants du Parti socialiste et des Verts de citer les articles de ce traité qui consacreraient le droit au logement, le droit à un minimum d’existence, le droit à un salaire minimum, le droit à une allocation de chômage, le droit à une pension de retraite. Ils n’y sont pas ! 19 millions de chômeurs en Europe attendent de ceux qui se disent de gauche autre chose que des politiques qui prétendent faire du social avec du libéral.

- c’est en Europe qu’ont été conçus les services publics, ces outils qui permettent aux pouvoirs publics locaux, régionaux et nationaux, de rendre les droits collectifs accessibles à tous ; la Constitution qu’on veut nous imposer ignore la notion de service ; elle ignore les services publics ; elle ne parle que des services d’intérêt économique général qui sont soumis aux lois de la concurrence et à la logique de la rentabilité;

- enfin, c’est en Europe que le principe d’un ordre mondial basé sur la force du droit plutôt que sur le droit de la force a été conceptualisé ; la Constitution qu’on veut nous imposer soumet la politique étrangère et de défense de l’Europe à l’OTAN, l’OTAN qui n’est pas une institution européenne, mais dont il est clairement écrit qu’elle est « le fondement de la défense collective et l’instance de sa mise en œuvre.» Qui, en dernier ressort, dirige l’OTAN ? Le Président des Etats-Unis d’Amérique.

Ce texte n’est pas l’Europe, ce n’est qu’un mauvais texte à propos d’une vision de l’Europe étrangère à l’Europe. Ce n’est pas le projet de ma génération.

3. Je suis contre ce traité parce qu’il rompt avec ce qui fut pendant près de 50 ans la raison d’être et le moteur de la construction européenne : l’harmonisation par le haut ; l’espérance européenne est d’abord un espoir d’égalité entre les peuples : égalité du niveau de vie, égalité des chances. Ce traité abandonne l’harmonisation pour la compétition, puisque l’harmonisation dépendra désormais des règles du marché et non plus de la volonté commune des Etats membres.

 4. Je suis contre ce traité parce que ce n’est pas une Constitution ; c’est un catéchisme néolibéral :

- ce texte reconnaît comme fonctions essentielles des Etats des fonctions exclusivement sécuritaires ;

- ce texte subordonne toutes les politiques sociales et environnementales aux lois du marché ;

- ce texte remplace l’économie de marché réglementée et encadrée que nous avons pratiquée depuis la Libération et qui est compatible avec un fort niveau de protection sociale, par une économie de marché désormais conforme aux règles de l’OMC, une économie de marché où « la concurrence est libre et non faussée » ;

Cette caricature de Constitution consacre un principe : « tous les pouvoirs émanent de l’argent. »

5. Enfin, je suis contre cette Constitution parce qu’on ne pourra pas la changer. Pourquoi ceux qui auront dit « oui » voudraient-ils aussitôt changer ce qu’ils auront accepté ? A 25 aujourd’hui, à 27 dans deux ans,

- avec des pays dont les gouvernements, conduits par des libéraux de droite ou de gauche, nous disent qu’ils veulent l’unanimité pour qu’il n’y ait aucune modification en matière fiscale, en matière sociale, en matière agricole, en matière environnementale ;

- avec des pays qui considèrent que les concessions faites pour adhérer à l’Union représentent l’effort maximum d’une génération,

la règle de l’unanimité, unique au monde, va imposer cette Constitution non seulement à nous-mêmes, mais à nos enfants et petits enfants.

C’est cela que veulent imposer aux générations futures les septuagénaires Giscard et Chirac, Mauroy et Rocard et l’octogénaire Delors. Tous les âges sont respectables bien entendu. Mais pourquoi ces gens du passé veulent-ils nous imposer leur passif ? Qu’ils se souviennent de ces hommes jeunes qui ont fondé la République en 1793. Ces jeunes avaient inscrit dans la première Constitution républicaine une marque de sagesse bien absente aujourd’hui : « Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. »

Souvenons-nous aussi de la mise en garde de Mirabeau : « les hommes passent la moitié de leur vie à se forger des chaînes et l’autre moitié à se plaindre de les porter. » 

Ami, entends-tu, à nouveau, le bruit sourd du pays qu’on enchaîne ?

Ami, vois-tu ces banquiers, ces hommes d’affaires, ces technocrates et leurs relais politiques qui veulent nous imposer des chaînes qu’avec nos arrières grands parents et Jaurès, avec nos grands parents et ceux du Front Populaire, avec nos parents et ceux de la Résistance nous avions brisées ?

Nous ne sommes ni des banquiers, ni des hommes d’affaires, nous sommes encore moins ces technocrates et ces politiques qui leur servent de relais. Nous sommes le peuple.  Et le peuple affirme qu’accepter cette Constitution, c’est nous aliéner et aliéner les générations à venir. Accepter cette Constitution, c’est accepter des chaînes que nos aînés avaient brisées.

Par contre, rejeter cette Constitution, c’est signifier que nous voulons une Europe européenne, c’est-à-dire

- une Europe où la solidarité s’organise dans la liberté ;

- une Europe où l’égalité s’impose dans la diversité ;

- une Europe où l’homme vit en harmonie avec la nature ;

- une Europe pacifique qui entretient avec les autres peuples du monde des rapports qui ont rompu définitivement avec toutes les formes de néocolonialisme et d’exploitation.

C’est le message que nous entendons adresser aux autres peuples d’Europe et du monde.

Nous sommes confrontés au plus important des choix que nous ayons eu à faire depuis plus de 60 ans. Une nouvelle fois, on veut nous imposer un modèle de société qui est étranger aux valeurs européennes. Il faut choisir : se résigner ou résister. Une nouvelle fois, au rendez-vous de l’Histoire, comme en 1793, comme le 18 juin 1940, il appartient au peuple de France de brandir la lumière de l’espérance. Malraux écrivait « Seuls les esclaves disent toujours oui ». Une nouvelle fois, au rendez-vous de l’Histoire et de l’espérance, quand l’essentiel est en cause, il faut savoir dire « NON ».

Raoul Marc JENNAR
(Chercheur auprès d’Oxfam Solidarité et animateur de l’URFIG - Unité de Recherche, de Formation et d’Information sur la Globalisation).


28 mai 2005

Ouiouistes et nonistes : derniers échanges Le «

   

Ouiouistes et nonistes : derniers échanges

Le « non » de gauche
Christian Bouchindhomme

Il sera impossible de faire valoir un « non » « de gauche », d’abord pour une raison de droit, — un référendum n’est pas un scrutin à programme, l’électeur n’y est pas invité à déterminer son choix, ni à le justifier —, pour des raisons idéologiques, ensuite. Peut-être, les partisans d’un « non » à gauche auraient-ils été crédibles, s’ils avaient promu ensemble une base commune de renégociation. Mais une telle chose était bien sûr impossible et le demeurera après le 29 mai.
Peut-on alors, indépendamment des spéculations des états-majors, dégager un « “non” de gauche » à partir de l’électorat ? Il n’existe pas de moyens institutionnels de le faire, mais admettons qu’on s’y hasarde à l’aide des sondages. Si l’on se fonde sur les préférences partisanes, il apparaît que le « non » est majoritaire à gauche (entre 58 et 62%), très minoritaire à droite (entre 9 et 11%), et enfin majoritaire (entre 95 et 100%) à l’extrême droite et auprès des citoyens sans préférence partisane. Ainsi, tous calculs faits, le « non » de toutes les gauches n’est pas majoritaire : il regrouperait entre 20 et 22% contre 21 à 23% à toutes les droites, 10% se déclarant ni de droite, ni de gauche. Prétendre convertir, par conséquent, un éventuel « non » majoritaire en « victoire du “non” de gauche » est donc un vœu pieux ou une supercherie.
Le « “non” de gauche » serait ainsi une fiction — qui rencontre un tel succès qu’elle devient fantasme de réalité. À l’analyse, on peut même la décrire comme procédant d’un étonnant effet de feed-back bien entretenu. Certains états majors ayant besoin du « non », quelle qu’en soit la véritable couleur, se sont fondés sur un certain état d’ignorance de leur électorat pour nourrir ses craintes et en récupérer les dividendes.
De fait, lorsqu’on observe les résultats du seul sondage récent (Louis-Harris pour iTele et Libération — 20 et 21 mai) qui aborde les motivations substantielles des citoyens (a priori indépendantes des préférences partisanes), cette thèse reçoit un certain crédit. Ce sont essentiellement des peurs qui motivent le « non » des citoyens français, à savoir la peur que cette Constitution soit non seulement un carcan — parce qu’elle n’est pas révisable (69%) — mais encore un carcan libéral (62%), et la peur qu’elle ne conduise à une adhésion automatique de la Turquie (49%).
Les états-majors du « non » à gauche peuvent donc se réjouir : ils ont été entendus. Mais sont-ce bien là des motivations « de gauche » ? Éliminons tout d’abord la crainte turque, qui n’est de toute façon pas créditée à gauche — à supposer qu’une telle peur soit légitime, elle est institutionnellement infondée (cf. art. I-58.2 du traité et art. 88-5. de la Constitution française). Qu’elle persiste cependant en dit long sur l’inefficience du débat et sur son incapacité à apporter la moindre lumière.
Et, peut-être n’en va-t-il pas autrement des deux autres peurs. On hésite certes à demander à chaque citoyen d’être un expert de droit constitutionnel, pourtant dès l’instant où il doit pouvoir appréhender la loi constitutionnelle comme s’il en était le co-auteur — ce qui est une condition de la démocratie —, il doit aussi se donner les moyens, fût-ce à titre personnel, de le faire. Or nos concitoyens n’ont pas pris cette peine, et se battent aujourd’hui contre des moulins à vent. Ils se réfugient dans leur ancrage à gauche, mais le sens de leur motivation révèle le peu de sincérité dans cet ancrage.
La Constitution serait donc un carcan libéral auquel ils seraient opposés. Nos concitoyens sont donc hostiles à 62% au libéralisme (comme ils le prouvent effectivement à chaque élection décisive, par exemple les législatives de 2002). Que cette Constitution soit ce qu’ils disent, ils ont beaucoup d’éléments pour y croire dur comme fer — Attac a mis à leur disposition des centaines d’« argumentaires » (mot odieux qui désigne, dans le domaine commercial, la liste des arguments de vente…) qui leur donne le « droit » de le penser.
Ont-ils pour autant raison et cela révèle-t-il leur caractère d’hommes et de femmes de gauche ? Voir une constitution comme un carcan est une idée en tout cas bien si peu constitutionnelle qu’il est difficile de la dire de gauche. Une constitution n’est pas un code de lois impératives, prescriptives, mais un cadre organisationnel élaboré sur des principes universalisables (et non a priori universels), par conséquent toujours et en permanence soumis à l’interprétation des personnes concernées — c’est là ce qui ouvre l’espace dans lequel sont mises en œuvre les politiques.
On conteste par exemple la formule « … où la concurrence est libre et non faussée » (art. I-3.2), mais comment la lit-on ? La ramener à l’impossibilité pour un État ou pour l’Union de soutenir une entreprise est non seulement erronée, mais encore unilatéral. Elle néglige sciemment d’autres lectures possibles, qui peuvent trouver dans cette formule un recours pour d’autres types d’interventionnisme, empêchant par exemple les concentrations et la formation de monopoles privés, ou rendant difficiles sinon impossibles les accords multilatéraux d’investissement. Aucun article, même ceux de la partie III, n’est donc à lire de manière univoque et directement politique. Cette dimension fondamentale du traité constitutionnel est ignorée, et, loin d’éclairer nos compatriotes, le débat et les argumentaires évoqués plus haut les ont enfermés dans un débat technique sans fondement qui a accrédité l’idée du « carcan libéral ».
Nos compatriotes seraient donc de mauvais constitutionnalistes — peut-être parce qu’il n’y a pas en France de vraie culture publique en ce domaine. Admettons ; mais on peut aussi penser qu’ils projettent un caractère impératif sur le droit constitutionnel pour se défausser de leur nécessaire participation politique — sans laquelle il n’est pas de démocratie, pourtant. Parce qu’ils aspirent peut-être à une constitution idéale dont toute action politique se déduirait automatiquement, ils prennent prétexte de la difficile révisabilité de celle qui nous est proposée pour en induire que, si elle est pérenne en l’état, elle n’est pas la leur — elle n’est pas leur idéal. S’il en est bien ainsi, et il suffit d’écouter pour s’en convaincre, c’est une manière de se représenter une constitution, qui est essentiellement fainéante et indigne de citoyens autonomes. Elle témoigne en tout cas d’un repli sur soi — sphère privée, sphère nationale — qui se place difficilement à gauche, mais n’est pas sans rapport avec un certain populisme.
La thèse du « libéralisme » de la Constitution ne tient donc que si on ne la lit pas comme une constitution. Voyons maintenant ce qu’il en est du carcan pour cause de non-révisabilité.
Ne serait-ce pas, dans la même ligne, que l’on préfère réviser la Constitution plutôt que de se battre afin que les politiques soient révisées ? Encore une fois, c’est par les politiques qu’elle permet qu’une Constitution gagne sa crédibilité. La seule question qu’un homme ou une femme de gauche doit donc se poser est la suivante : cette Constitution permet-elle la mise au point d’une action politique concertée, démocratique, solidaire ?
La réponse est clairement oui, parce qu’on a manifestement veillé à l’essentiel, à savoir que Constitution, dans son imperfection, rompe néanmoins avec l’intergouvernementalité — ce qui vaut bien plus qu’une révisabilité facile.
L’article I-24, sans équivalent bien sûr dans les traités antérieurs, dit ceci : « le Conseil siège en public lorsqu’il délibère et vote sur un projet d’acte législatif. » Cela paraît anodin, presque trivial, c’est pourtant la consécration d’un principe : la délibération plutôt que la négociation. Cela signifie que, pour la première fois, à l’échelle européenne, les continuités politiques sont assurées. Elles le sont dans la représentation, qui ira désormais du peuple au Parlement, et du Parlement à la Commission (dont le Président — et donc la Commission — devra appartenir à la majorité politique du Parlement), et elles le sont dans le débat, qui pourra aller du Parlement à la Commission, de la Commission au Conseil, et du Conseil au peuple (en délibérant en public, le Conseil devient comptable et responsable devant le peuple des arguments qui pourront être avancés). Les moyens existent donc pour investir l’espace ouvert par cette Constitution et donner une autre dimension aux institutions européennes, il suffit de s’en saisir. C’est ce qui permet de dire que la révisabilité n’est qu’accessoire. L’important est de donner du muscle au squelette constitutionnel. Et il ne se musclera qu’en marchant, c’est alors que nous rencontrerons la question des révisions, et révisabilité ou non, ces révisions s’imposeront d’elles-mêmes si une volonté politique est à même de se former — et elle ne dépend pas de la Constitution.
Il est enfin un autre point qui distingue le traité constitutionnel des traités antérieurs, et auquel les hommes et les femmes de gauche devraient être plus sensibles qu’ils ne sont. On incrimine la partie III, expression du monétarisme, qui se voit ainsi inscrit dans le marbre constitutionnel. On se demande ce que cela vient faire dans ce traité. C’est assez simple, mais incontournable : les deux traités actuels accordent (via le traité de Rome) la personnalité juridique aux seules Communautés européennes comme émanation d’un traité international. L’Union (issue du traité de Maastricht), qui pourtant seule nous importe, n’en dispose pas. Les embryons d’institutions politiques qui existent actuellement sont donc des concessions extérieures, des extensions symboliques et le plus souvent non soumises à une réelle contrainte, eu égard à la personnalité juridique des Communautés européennes, dont l’essence est d’abord économique. Le saut qualitatif que représente le traité constitutionnel réside justement en ceci qu’il abroge les deux traités précédents. Pour cela, il était nécessaire d’en intégrer la substance. C’est ce qu’il fait avec la partie III. Désormais, les traités de Rome et de Maastricht sont enveloppés par la réorganisation des embryons politiques qui ont la possibilité effective d’éclore, ce qui était jusque-là impossible ; même si cela prendra du temps, c’est à ce prix que le traité de Rome pourra se dissoudre.
Si maintenant on enlève la partie III, c’est-à-dire, le préalable juridique du traité constitutionnel, cela impose, ipso facto, un retour à la case départ. La base juridique reste dans l’économique ; on conserve, d’une manière ou d’une autre, le traité de Rome, dont les institutions politiques redeviennent des appendices symboliques — à l’instar de l’actuelle Charte des droits fondamentaux — sans aucune force juridique.
Lorsque Laurent Fabius prétend qu’il faut renégocier sur cette base, faut-il comprendre qu’il entend revenir au traité de Nice, avec une adjonction constitutionnelle ? Comment résout-il le problème juridique ? On l’ignore. Mais on ne voit pas, comment dans le cadre d’une re-négociation, qui devra compter avec d’autres « non », notamment le « non » populiste néerlandais, le nouveau traité ne se ferait pas à la baisse et au détriment de la politique. En rendant simplement la main à l’intergouvernementalité — dont Fabius apparaît comme un adepte lorsqu’il prétend qu’il suffit de s’installer autour d’une table pour résoudre toutes les crises —, on donnera gain de cause aux nationalistes et aux souverainistes et renverra les conquêtes politiques au magasin des idéalités et des espoirs sans lendemain.
Il est vrai qu’il pourra compter, pour le soutenir dans cette démarche audacieuse, sur un soutien de poids : celui de Tony Blair, et donc… d’une certaine vision de la gauche. Peut-être, aussi sur celui de certains souverainistes… de gauche. Mais ce sera tant pis pour la gauche.

24 mai 2005

L’ARGUMENT ULTIME POUR LE OUI …«Ce soir, je vais

L’ARGUMENT ULTIME POUR LE OUI …

«Ce soir, je vais vous parler de la Conchtituchion...» pixProfessoral et pédagogue, Valéry Giscard d'Estaing distille avis et souvenirs, sans s'abaisser au pugilat politique. Par Renaud DELY, Libération,pixSamedi 21 mai 2005.

 « L'oeil se plisse, un sourire se dessine à la commissure des lèvres, Valéry Giscard d'Estaing prend l'air espiègle. Le grand amphi de Sciences-po, archicomble, commence à s'assoupir. Pour le sortir de sa torpeur, VGE dégaine une «petite anecdote» : «Lors de la conclusion de nos travaux sur la Constitution, nous nous sommes retrouvés à Rome avec les chefs d'Etat et de gouvernement, dans le bureau de Silvio Berlusconi. C'était en juillet. Pour l'occasion, nous avions fait relier un bel exemplaire du traité en cuir bleu.» Pause. L'auditoire est intrigué. VGE se remet à chuinter : «Il faisait une chaleur épouvantable et, dans la pièce, il y avait une mouche qui volait.» Silence. Giscard imite le bruit de l'insecte : «Bzzzzz... bzzzzz...» Tout le monde retient son souffle. «Et paf ! Berlusconi s'est emparé du volume du traité, en cuir bleu, a écrasé la mouche d'un coup sec (VGE le mime en tapant sur la table) et s'est tourné vers nous, triomphant : "Je l'ai eue !"» Eclat de rire général. Voilà bien la preuve, selon l'ancien président de la République, que «sa» Constitution «sert à quelque chose». »

16 mai 2005

LA RÉVOLUTION DES CÔTELETTES ou LE 16 MAI

   

LA RÉVOLUTION DES CÔTELETTES

    ou LE 16 MAI DÉSORMAIS JOUR FÉRIÉ


          Aujourd'hui, les français ne sont
          pas allés travailler. 
          Il y avait des barbecues partout ...
          ils ont fait
          la Révolution des Côtelettes.

16 mai 2005

RIEN NE SE PERD, TOUT SE TRANSFORME PENDANT

 

RIEN NE SE PERD, TOUT SE TRANSFORME

PENDANT QU'ICI, CERTAINS VOUDRAIENT
SUPPRIMER UN JOUR FERIÉ,
AILLEURS D'AUTRES
LE CRÉENT.
ÉTONNANT, NON ?

Brésil:
Une ville brésilienne célèbre la Journée de l'orgasme (source AP)

Dans une région du Nord-Est brésilien connue pour sa ferveur religieuse, la petite ville d'Espertantina préfère fêter le plaisir sexuel: le 9 mai y est désormais la journée officielle de l'orgasme, consacrée à l'amélioration des relations au sein des couples mariés.

"Nous célébrons l'orgasme sous toutes ses formes. Il y a même un groupe de discussion sur l'éjaculation précoce. Mais d'après mon expérience, les femmes ont plus de mal à atteindre l'orgasme que les hommes, notamment après le mariage", a expliqué le maire Felipe Santolia au téléphone depuis Esperantina, à 2.100 km au nord de Rio de Janeiro.

L'élu a expliqué que sa ville de 38.000 âmes fête officieusement la journée de l'orgasme depuis des années, mais que l'ancien maire avait posé son veto à la création d'une journée officielle.

Le conseil municipal a voté la création du jour férié. "J'ai 32 ans, je suis célibataire et j'ai l'esprit large. D'ailleurs, le thème est d'actualité", a témoigné le maire élu cet année.

La Journée de l'orgasme prévoit une série de groupes de discussions avec des sexologues venus de l'ensemble du Brésil et la présentation des "Monologues du vagin", pièce d'Eve Ensler qui a connu un succès mondial.

Felipe Santolia a avoué que l'initiative a d'abord choqué les habitants de cette région pauvre et très croyante mais est désormais bien acceptée.

15 mai 2005

« QUELQUES JOURS POUR FAIRE GAGNER LE NON »

Yves Salesse, coprésident de la Fondation Copernic

[ ...] L’heure n’est plus aux explications de texte détaillées mais aux quatre sujets clé : démocratie, chômage, services publics, Europe sociale.

Démocratie : 1) La constitutionnalisation des politiques par le plus grand nombre des articles de texte. Trois exemples : l’interdiction de gêner la libre circulation des capitaux (investissements spéculatifs, délocalisations) : article III-156 ; l’obligation pour les Etats d’améliorer leurs capacités militaires (I-41) ; la compatibilité de la politique de sécurité et de défense de l’Europe avec la politique de l’OTAN. 2) Des institutions non contrôlées. Ex : la banque centrale européenne, indépendante, qui a une influence décisive sur la marche de l’économie et donc le chômage par la fixation des taux d’intérêt et la politique de l’euro fort.

Chômage : 1) Les salariés du privé savent les sacrifices qui leur sont demandés au nom de la compétition internationale. La banque centrale européenne, que son statut rend indifférente au chômage, annule tout cela en laissant l’euro gagner + 30% par rapport au dollar, ce qui veut dire que les produits européens deviennent plus chers de 30% par rapport aux produits payables en dollars ! 2) La réponse de la Constitution au problème du chômage est celle du patronat européen : compétitivité (article I-3), ne pas gêner le marché (articles III-177 et 178) ; flexibilité du marché du travail (article III-203).

Services publics : 1)le traité d’Amsterdam proclamait que les services d’intérêt économique général sont une valeur commune de l’Union. Cela n’a pas empêché l’offensive systématique dans tous les secteurs, chemin de fer, énergie, poste, etc. La »constitution » reprend tous les articles qui ont permis cette offensive. 2) Elle en ajoute de nouveaux : celui, par exemple, qui constiutionnalise la libéralisation de l’énergie (article III-256). 3) Elle interdit la reconstitution de monopoles de services publics. 4) Elle ne permet pas la création de services publics européens : aucun statut n’est prévu en ce sens.

Europe sociale : 1) avec le dernier élargissement, l’Europe a changé de doctrine, installant officiellement une fracture économique et sociale dans l’espace européen. C’est cette fracture que la directive Bolkestein veut mettre au service des firmes qui peuvent délocaliser. 2) L’harmonisation sociale est soit interdite, soit soumise à l’unanimité des Etats pour seulement énoncer des minimas sur les sujets les plus importants (article III-210). Cet article a déjà paralysé l’harmonisation sociale par le passé. Cela sera pire encore maintenant avec les nouveaux adhérents qui ont le dumping social et fiscal comme arme majeure dans la concurrence sur le marché européen.

Ajoutons la réponse à un argument qui semble avoir eu une certain impact : l’isolement de la France et son affaiblissement en cas de victoire du NON.

1) On ne peut répondre ainsi aux questions essentielles. Au nom de l’isolement, fallait-il faire la guerre en Irak ? 2) Un pays est fort internationalement s’il défend une orientation claire qui répond à l’aspiration des peuples (ce fut le cas sur l’Irak), pas s’il se couche systématiquement. 3) La montée du Non en France a déjà payé : changement d’attitude sur la directive Bolkestein, le pacte de stabilité, etc. 4) L’Europe est un sujet trop sérieux pour être laissé aux chefs d’Etat et de gouvernement.

Face à l’Europe libérale, le Non de gauche apporte une alternative. Nous avons une alternative programmatique avec des propositions précises sur les sujets évoqués ci-dessus. Nous avons aussi une alternative stratégique : sortir le débat européen du cercle fermé de la diplomatie ; le faire prendre en charge par les citoyens. Ce que nous avons déjà en partie réussi en France.

Si le Non l’emporte nous serons dans la situation juridique actuelle : il n’y aura aucun vide. Mais il y aura un fait politique nouveau en Europe : un pays majeur aura dit stop, il faut arrêter la folie libérale qui a pris le contrôle de la construction européenne, nous voulons remettre l’Europe à l’endroit, au service des peuples.
[ ... ]

Fondation Copernic
www.appeldes200.net

 

15 mai 2005

Des nouvelles de Pascal Lamy

URFIG

UNITE DE RECHERCHE DE FORMATION ET D’INFORMATION SUR LA GLOBALISATION

Communiqué : une très mauvaise nouvelle pour les peuples. Pascal Lamy, membre du Parti socialiste français, va accéder à la direction générale de l’Organisation Mondiale du Commerce.

Après avoir été, en France, un de ceux qui mirent en oeuvre le « tournant de la rigueur » en 1983, il est devenu directeur de cabinet de Jacques Delors quand celui-ci, à la tête de la Commission européenne, instillait des doses de plus en plus massives de réformes néolibérales avec l’Acte unique, puis le traité de Maastricht.

Ce proche de Strauss-Khan et de Jospin, membre du comité directeur du PS de 1985 à 1999, a été pendant 5 ans un des conseillers en Europe du principal think tank du complexe militaro-industriel américain, la Rand Corporation ; il a été aussi le président de la commission « prospective » du patronat français.

Après un passage à la tête du Crédit Lyonnais où il organise sa privatisation avec la casse sociale qui l’accompagne, il devient membre de la Commission européenne en charge du commerce, c’est-à-dire négociateur unique de l’Union européenne à l’OMC et pour toutes les négociations commerciales de l’UE.. Il manifeste une agressivité néolibérale digne de son prédécesseur, le thatchérien Léon Britan. C’est lui qui formule les propositions les plus avancées pour une mise en œuvre de la libéralisation des services (AGCS). C’est lui qui tente d’imposer aux 148 pays de l’OMC le contenu de l’Accord Multilatéral sur l’Investissement, rebaptisé " matières de Singapour". Son obstination et son arrogance sont à l’origine de l’échec cuisant subi sur ce dossier par l’Union européenne à Cancun en 2003.

Cette personnalité du PS est célèbre pour avoir déclaré : « le libre-échange est une bonne chose, même quand il provoque des licenciements, pourvu que cela se fasse selon certaines règles.» Depuis la fin de la Commission Prodi, il a été candidat partout où on peut imposer les dogmes néolibéraux : à la présidence de la Commission européenne, puis au FMI et à l’OMC. Il était appuyé par l’Union européenne et par les Etats-Unis après que les Européens aient soutenu la candidature du néo-conservateur Wolfowitz à la tête de la Banque Mondiale.


Il y a quelques jours, assuré de son élection comme directeur général, il aurait déclaré, en aparté, à Genève, « si la Constitution européenne est adoptée, je n’aurai pas de problème à l’OMC avec les Européens.»


Raoul Marc JENNAR

chercheur URFIG/OXFAM

www.urfig.org
14 mai 2005

Au marché

Au marché, un homme  simplet : " Y' en a qui mettent la musique fort, dans mon immeuble. Tard le soir, tôt le matin ... Je suis chez moi, je veux être tranquille. C'est en haut et en bas. En bas c'est un arabe, en haut c'est deux noirs ... Faut voter non ! "

Un marchand, très embêté : " Je vais voter non. Un patron hongrois pourra payer en France des ouvriers hongrois au tarif hongrois ...  Avec la mondialisation, je ne vais pas m'en sortir ... Ça n'est pas équilibré ... Je vais voter non ... un non européen.

10 mai 2005

UNE CHANSON, ÇA VOUS DIT ? Chanson du

UNE CHANSON, ÇA VOUS DIT ?

Chanson du "mouton noir" par la compagnie jolie môme

Avec son mouton noir, Chirac inspire le monde de la culture !!!!!
Cliquez sur ce lien ! ... ça passe pas à la télé !!!!

http://www.cie-joliemome.org/musique/le-mouton-noir-24-04-05-1mega.mp3

1 mai 2005

ça me gêne

Mat - Je vais voter "oui" en espérant que le "non" passe ...
Lulu - Je vais voter "non" en espérant que le "oui" passe ...
Blang - 65 heures de travail hebdomadaire, c'est beaucoup ... C'est autorisé par le traité ... Voter "oui" c'est autoriser des gouvernements à faire travailler leurs citoyens 65 heures par semaine ... dire "oui", ça me gêne ...
Bien sûr les gouvernements qui le souhaitent pourront conserver leur durée de travail actuelle 35, 40 heures ... Je me demande combien de temps ces gouvernements tiendront avant de nous parler avec raison de concurrence, pour ensuite s'aligner sur la durée de temps de travail la plus longue ...

23 avril 2005

- Lulu, tu as fini de réfléchir ?- Ben ptet, oui.

-  Lulu, tu as fini de réfléchir ?
-  Ben ptet, oui.
   Aujourd'hui, au marché, des gaullistes
   sinistres m'ont proposé de voter "non".
   Ensuite, sur la place, des socialistes
   joviaux m'ont proposé de voter "oui".
   J'ai compris, je sais c'que j'vais faire.
-  Ah, qu'est-ce que tu vas faire ?
-  Je vais voter oui au premier tour,
   et non au deuxième ... 

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